Bâti

Visiter la commune de Régina-Kaw, c’est découvrir les deux bourgs : Régina et Kaw. Vous serez épatés par leur caractère authentique.

L’architecture des maisons était étudiée pour être en harmonie avec leur environnement et leurs occupants.

Régina-Kaw, commune avec un long passé économique florissant, offre aujourd’hui les fresques de jolies maisons en bois pour beaucoup portant la marque de la mémoire de la commune.

Dans la construction traditionnelle, le bois était le matériau le plus utilisé.

Jusqu’à la fin du XVIIème siècle, les constructions restent simples, le milieu naturel fournit l’essentiel (branchage, tressage de palmes et bois ronds pour l’ossature).

Aux XVIII ème et XIX ème siècles, les techniques de constructions évoluent sous l’influence d’immigrants : charpentiers de marine ou militaires. La commence a être utilisée recouverte d’enduit maigre de sable et de chaux.

Il reste dans l’habitat traditionnel guyanais, un mélange de toutes ces techniques caractérisé par la  présence d’auvents et débords de toiture importants sur les façades par exemple.

Le principe du carbet ouvert sur les côtés est abandonné au profit d’un remplissage en bois ou en brique. Le manque de ventilation est compensé par de vastes combles, des hauteurs sous plafond importantes et par des ouvertures de type persiennes.

Au 20ème siècle, la volonté d’améliorer l’habitat prime. On assiste à une différenciation de plus en plus marquée entre la maison urbaine et la maison rurale.

Régina et Kaw n’échappent pas à ces évolutions. La trame urbaine est simple, schéma en damier importé par les colons.

La maison créole traditionnelle

Elle est construite de façon à répondre aux exigences climatiques locales, à savoir :

  • de larges pans de toitures pour s’abriter de l’eau de pluie
  • de longs débords protégeant du soleil
  • de larges ouvertures pour pallier la chaleur moite
  • des impostes ajourées pour la circulation de l’air
  • des constructions surélevées pour isoler l’habitation de l’humidité stagnante des sols et des insectes.

Les constructions amérindiennes traditionnelles

Les carbets, à vocation d’abri, sont représentatifs du mode de vie nomade originel et caractéristique du monde amazonien.

Les habitations comportent deux ensembles aux fonctions distinctes : la chambre pour tous les membres de la famille et l’espace de vie réservé aux activités ménagères et culinaires.

L’habitat amérindien, est un carbet ouvert construit sur le sol même ou sur pilotis. L’ossature est en bois. La sédentarisation a engendré une amélioration des constructions même si les matériaux sont restés identiques.

Sources : Atlas des Paysages de la Guyane – Direction Régionale de l’Environnement de la Guyane – VU D’ICI & ARUAG, Case Mo Péi, CAUE de Guyane, Ibis Rouge Editions