Le village de « Saint-Esprit », aux multiples rituels, existe depuis plusieurs siècles. La fête du même nom est célébrée durant trois semaines aux alentours de la Pentecôte, 50 jours après Pâques.
Plusieurs décennies après l’esclavage, le territoire brésilien est en guerre. Pour éviter la destruction de leur statue (une colombe en or) représentant l’Esprit-Saint, des anciens esclaves fuyant l’autoritarisme colonial l’ont embarquée dans un petit canot.
Les évadés prièrent le Saint-Esprit de leur faire trouver, sur leur route, un lieu de Paix et de richesse. C’est ainsi qu’ils arrivèrent à l’embouchure de l’Approuague, jusqu’aux environs de la rivière Matarony.
Leur vœu ayant été exaucé, ils trouvèrent une terre sacrée et s’y installèrent. Ils décidèrent en guise de remerciements d’y bâtir une chapelle afin d’exposer leur colombe et de perpétuer leurs différents rituels et cérémonies. La chapelle a changé de lieux à trois reprises pour finir, depuis plus de 70 ans, sur la rive droite, au lieudit « village St Esprit ».
D’aucuns affirment qu’il faut avoir la foi en Saint-Esprit pour que des miracles se produisent.
Aujourd’hui ces rythmes magico-religieux accueillent des gens de tous horizons… en mai ou juin : Fête de Saint-Esprit – Fête de Saint-Jean Baptiste : Fête du feu).
Quelques sources
- Histoire religieuse de la Guyane Française au 19ème et 20ème : la dimension magique de la religiosité des créoles de Serge MAN LAM FOUCK – Édition Ibis Rouge en 2009.
- La question créole de Marie-José JOLIVET – Édition de l’ORSTOM (Office Régional Scientifique des Territoires d’Outre-Mer) en 1982.
- Un cas de syncrétisme religieux en Guyane : « La Fête du Saint-Esprit » d’Emmanuel Lucenay, mémoire de diplôme universitaire de langue créole en 1994.